Le candidat démocrate Raphael Warnock a remporté, dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 janvier, la victoire dans une élection sénatoriale cruciale en Géorgie, un Etat du sud des Etats-Unis, face à la sénatrice républicaine sortante Kelly Loeffler, selon des projections de l’Associated Press et de CNN. Cette double élection partielle pourrait permettre au parti de Joe Biden, qui doit entrer en fonction le 20 janvier, de contrôler le Sénat.

Raphael Warnock était en tête après le dépouillement de plus de 95 % des bulletins lorsqu’il a revendiqué la victoire face à Kelly Loeffler, une heure avant les projections de l’Associated Press. Dans une adresse à ses supporters, il a fait part de sa confiance dans l’issue du scrutin, expliquant qu’il « allait au Sénat pour travailler pour toute la Géorgie ».

« A toutes les personnes qui luttent aujourd’hui, que vous ayez voté pour moi ou non, sachez ceci : je vous entends je vous vois, et chaque jour où je serai au Sénat américain je me battrai pour vous », a-t-il ajouté.

Raphael Warnock, pasteur d’une église d’Atlanta où officiait Martin Luther King, marque l’histoire en devenant le premier sénateur noir élu en Géorgie.

Le contrôle du Sénat en jeu

L’autre démocrate en lice, Jon Ossoff, semblait également en mesure de créer la surprise en l’emportant de justesse dans ce grand Etat traditionnellement conservateur face à l’autre sénateur républicain sortant et grand soutien de Donald Trump, David Perdue.

Avec une double victoire en Géorgie, les démocrates auraient 50 sièges à la chambre haute du Congrès, comme les républicains. Mais, comme le prévoit la Constitution, la future vice-présidente Kamala Harris aurait le pouvoir de départager les votes, et donc de faire pencher la balance du côté démocrate. Un enjeu majeur pour la présidence de Joe Biden, qui pourrait arriver dans le bureau Ovale le 20 janvier avec une Chambre des Représentants et un Sénat démocrates.

« Tout ce que je veux, c’est trouver 11 780 bulletins » : quand Trump fait pression sur un responsable de Géorgie

S’ils se confirment, ces résultats seraient un camouflet pour le Grand Old Party qui, après avoir perdu la Maison-Blanche, verrait le prestigieux Sénat lui échapper. Ils seraient aussi un revers cinglant pour Donald Trump, qui refuse toujours de reconnaître sa défaite et dont l’attitude consistant à se réfugier derrière des théories du complot sur la fraude a été largement contre-productive selon certains dans son camp.

S/L'OBS/AFRICSOL

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