Les avocats du Congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté à la surprise générale de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, plaideront mardi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour sa libération immédiate après près d'une décennie passée en prison.

La chambre d'appel de la CPI a considéré que la responsabilité de M. Bemba dans les atrocités perpétrées par sa milice en République centrafricaine n'avait pas été prouvée, mais n'a pas ordonné sa libération en prononçant l'acquittement vendredi.

M. Bemba "aurait dû être libéré immédiatement", a aussitôt fustigé devant les journalistes Peter Haynes, avocat de l'ancien chef de guerre.

Le problème aux yeux des juges était la condamnation de M. Bemba dans une affaire annexe en mars 2017 à un an de prison et 300.000 euros d'amende pour subornation de témoins dans le cadre de son principal procès. Un nouveau jugement a été ordonné en appel.

L'audience de mardi, qualifiée d'urgente, a donc été ajoutée à l'ordre du jour de la Cour qui siège à La Haye pour discuter du maintien en détention du Congolais, qui pourrait bien être relâché après avoir été détenu pendant près d'une décennie.

 Libération "fort probable" -

Les experts en droit international s'accordent à dire qu'il est "fort probable" que l'ancien vice-président congolais âgé de 55 ans soit un homme libre avant la tombée de la nuit, en route pour la Belgique où se trouve sa famille.

Jean-Pierre Bemba avait été condamné en première instance en 2016 à 18 ans de prison, la peine la plus lourde jamais imposée par la CPI, pour les meurtres, viols et pillages commis en Centrafrique par sa milice entre octobre 2002 et mars 

 

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