La pression s'accroît sur le ministre Richard Ferrand, après l'ouverture par le parquet de Brest d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, mais Matignon lui a renouvelé jeudi sa confiance.

"Après analyse des éléments complémentaires susceptibles de mettre en cause M. Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, révélés par différents organes de presse (...), j'ai décidé de saisir ce jour la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes d'une enquête préliminaire", indique le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, dans un court texte publié sur Twitter.

L'ouverture de cette enquête "ne change rien aux règles fixées" par Edouard Philippe, à savoir qu'un membre du gouvernement doit démissionner s'il est mis en examen, a rapidement réagi jeudi l'entourage du Premier ministre.

La pression s'accroît sur le ministre Richard Ferrand, après l'ouverture par le parquet de Brest d'une enquête préliminaire dans l'affaire immobilière impliquant ce soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, mais Matignon lui a renouvelé jeudi sa confiance.

"Après analyse des éléments complémentaires susceptibles de mettre en cause M. Richard Ferrand, ministre de la Cohésion des territoires, révélés par différents organes de presse (...), j'ai décidé de saisir ce jour la direction interrégionale de la police judiciaire de Rennes d'une enquête préliminaire", indique le procureur de la République de Brest, Eric Mathais, dans un court texte publié sur Twitter.

L'ouverture de cette enquête "ne change rien aux règles fixées" par Edouard Philippe, à savoir qu'un membre du gouvernement doit démissionner s'il est mis en examen, a rapidement réagi jeudi l'entourage du Premier ministre.

"Je ne ferai pas de commentaires", a pour sa part déclaré le président de la République, qui avait appelé la veille le gouvernement à la "solidarité", tout en estimant que la presse ne devait "pas devenir juge".

Selon le procureur de Brest, "cette enquête aura pour but de recueillir tout élément permettant une analyse complète des faits et de rechercher si ceux-ci sont susceptibles ou non de constituer une infraction pénale en matière de manquements au devoir de probité et aux règles spécifiques du code de la mutualité".

M. Ferrand, un ex-socialiste rallié à Emmanuel Macron, est confronté à une polémique et à des appels à la démission depuis des révélations le 24 mai du Canard enchaîné.

Selon l'hebdomadaire satirique, les Mutuelles de Bretagne dont Richard Ferrand était alors le directeur général avaient souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins. L'entreprise avait choisi, entre trois propositions, celle d'une société immobilière appartenant à la compagne du ministre.

Le procureur de Brest avait estimé le 26 mai que les faits ne constituaient pas une infraction et ne permettaient pas d'ouvrir une enquête. Mais, depuis, de nouvelles révélations ont été faites dans les médias.

- Plainte d'Anticor -

Par ailleurs, l'association anticorruption Anticor a adressé mercredi au parquet de Brest une plainte contre X dans cette affaire, sur le fondement du délit d'abus de confiance. Cette plainte vise "Richard Ferrand, mais également les membres du conseil d'administration des Mutuelles de Bretagne (qu'il dirigeait) ainsi que la bénéficiaire de l'opération, à savoir la compagne de M. Ferrand", Sandrine Doucen, a détaillé à l'AFP Jean-Christophe Picard, président d'Anticor.

Richard Ferrand, candidat aux législatives sous l'étiquette de La République en marche! dans le Finistère, a de son côté de nouveau démenti vigoureusement mercredi toute irrégularité et exclu de démissionner. "Tout ce que j'ai fait dans ma vie professionnelle est légal, public, transparent, validé par un conseil d'administration qui a d'ailleurs exprimé son soutien", a-t-il déclaré.

Ces révélations surviennent peu avant la tenue les 11 et 18 juin d'élections législatives cruciales pour le président de la République Emmanuel Macron, en quête de majorité à l'Assemblée pour pouvoir mettre en oeuvre son programme de réformes.

Elles surviennent également au moment où le gouvernement planche sur une loi sur la moralisation de la vie politique. Le ministre de la Justice François Bayrou doit tenir dans l'après-midi un point presse sur cette loi, qui sera le premier texte de la nouvelle législature.

Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, a cependant jugé jeudi que cette loi sur la moralisation de la vie publique "est aujourd'hui décrédibilisée" par l'affaire Ferrand", et a fustigé une "attitude incohérente" d'Emmanuel Macron "par rapport à toutes ses déclarations passées".

La présidente du Front national Marine Le Pen a critiqué jeudi la gestion de l'affaire Richard Ferrand par l'exécutif, dénonçant un "enrichissement personnel", qui "ressemble fichtrement à l'affaire Fillon".

source AFP/Africsolprod

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