La décision, qui doit être traduite par une loi, va probablement susciter l’opposition du très lucratif secteur de l’élevage des félins.

L’Afrique du Sud a annoncé dimanche 2 mai son intention d’interdire l’élevage de lions en captivité, que ce soit à des fins de chasse ou pour permettre aux touristes de caresser des lionceaux, afin de promouvoir une image plus « authentique » du pays.

Cette décision a été prise conformément aux recommandations d’une commission chargée par le gouvernement de se pencher sur les règles gouvernant et encadrant la chasse, le commerce et la captivité des lions, éléphants, rhinocéros et léopards.

La commission dit que « nous devons cesser et faire marche arrière sur la domestication et l’élevage en captivité des lions », a indiqué la ministre sud-africaine de l’environnement Barbara Creecy lors d’une conférence de presse.

« Nous ne voulons plus d’élevage en captivité, de chasse [d’animaux élevés] en captivité, de câlinerie [de lionceaux] en captivité, d’utilisation de lions en captivité », a poursuivi la ministre, précisant que la commission demandait que la mesure soit « prise immédiatement pour faire cesser les interactions entre les touristes et les lions ».

La chasse légale et encadrée continue

Ce projet d’interdiction, qui doit encore être traduit par une loi, va probablement susciter l’opposition du très lucratif secteur de l’élevage des lions.

Mais le secteur de la chasse n’est pas directement visé. « La chasse légale et encadrée d’espèces emblématiques permise par le cadre réglementaire continuera d’être autorisée », a souligné Barbara Creecy. La chasse de lions élevés en captivité est depuis longtemps un sujet controversé en Afrique du Sud.

Des campagnes pour interdire l’importation des trophées de félins ont recueilli ces dernières années un soutien croissant aux Etats-Unis, en Australie et dans plusieurs pays d’Europe. « L’intention ici est de nous assurer » que les touristes intéressés par « la chasse authentique aux animaux sauvages » ne vont « pas chasser des animaux qui ont été sortis d’une cage », a expliqué la ministre.

S/LMA/Africsol

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