Les forces russes resserrent leur étau autour de Kiev avec des combats en cours dans la capitale ukrainienne et à ses abords ce vendredi 25 février. La Russie se dit prête à négocier si l’Ukraine « dépose les armes » mais promet toutefois des répliques aux sanctions imposées par l’Occident. Les dernières informations sur le conflit.

ÉCHANGES DE TIRS À KIEV

Des combats étaient en cours vendredi matin dans un quartier nord de la ville de Kiev, a constaté un journaliste de l'AFP, alors que les forces armées russes semblent resserrer l'étau autour de la capitale ukrainienne. Des échanges de tirs et des explosions ont été entendus dans le quartier d'Oblonsky, tandis que plusieurs détonations sourdes étaient aussi entendues depuis le centre-ville.

Le ministère ukrainien de la Défense a indiqué sur sa page Facebook qu'il s'agissait d'une opération de sabotage des forces russes menée par un commando de soldats en reconnaissance. Dans ce même message, le ministère ukrainien demande aux civils du quartier de prendre les armes.

Dans la matinée, l'armée avait annoncé que les forces ukrainiennes combattaient des unités de blindés russes dans deux localités au nord de la capitale, Dymer et Ivankiv, respectivement à 45 et 80 km de Kiev. L'avancée des « forces supérieures de l'ennemi a été arrêtée sur la rive de la rivière Teterov. Le pont au-dessus de la rivière a été détruit », avaient-elles affirmé. L'état-major de l'armée a pour sa part dit avoir repris le contrôle de l'aéroport militaire d'Antonov à Gostomel, aux portes de la capitale ukrainienne, et qui était tombé la veille lors d'un assaut des forces russes.

LA RUSSIE PRÊTE À DES NÉGOCIATIONS

La Russie est prête à des négociations avec l'Ukraine si ce pays en proie à une invasion russe « dépose les armes », a déclaré vendredi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. « Nous sommes prêts à des négociations, à n'importe quel moment, dès que les forces armées ukrainiennes entendront notre appel et déposeront les armes », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Moscou.

Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi assuré que l'objectif de l'offensive russe de l'Ukraine était de « libérer » les Ukrainiens « de l'oppression », laissant entendre que Moscou comptait renverser le pouvoir en place. « Le président (Vladimir) Poutine a pris la décision de cette opération militaire spéciale de démilitarisation et de dénazification de l'Ukraine pour que, libérés de cette oppression, les Ukrainiens puissent librement choisir leur avenir », a-t-il dit.

Ce vétéran de la diplomatie russe a aussi repris les propos du maître du Kremlin en assurant que « personne ne s'apprête à occuper l'Ukraine. Le but de l'opération est clair : démilitarisation et dénazification ». La Russie accuse sans apporter de preuves l'Ukraine de commettre « un génocide » des populations russophones de l'est. « Nous voulons que le peuple d'Ukraine, que tous les peuples ukrainiens déterminent librement leur avenir », a-t-il dit.

LE KREMLIN PROMET DES RÉPLIQUES AUX SANCTIONS

Le Kremlin a promis vendredi des répliques « symétriques ou asymétriques » aux sanctions imposées par l'Occident à la Russie en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine. « Les mesures de riposte suivront, bien évidemment », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « À quel point elles seront symétriques ou asymétriques, cela va dépendre de l'analyse des restrictions » imposées à la Russie, a-t-il ajouté.

Le Kremlin a jugé par ailleurs « dommage » la décision prise par l'UEFA de transférer la finale de la Ligue des champions de Saint-Pétersbourg au Stade de France, en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. « C'est dommage qu'une telle décision ait été prise », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Saint-Pétersbourg aurait pu fournir les conditions idéales à la tenue d'un tel festival de football », a-t-il ajouté.

De son côté, le président de la Fédération russe de football, Alexandre Dioukov, a estimé que la décision de l'UEFA avait été « dictée par des motifs politiques »« La Fédération russe de football a toujours adhéré au principe selon lequel le sport est en dehors de la politique et ne peut donc soutenir cette décision » de déplacer la finale de la Ligue des champions, a-t-il ajouté, cité dans un communiqué de sa fédération.

S/M/Afrcsol

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