SLe débat sur la libération provisoire de Laurent Gbagbo continue d'alimenter l'actualité. Après le 11e refus de libérer l'exprésident ivoirien, en mars dernier, par les juges de la Cour pénale internationale (Cpi), ses avocats n'ont pas baissé les bras. Me Emmanuel Altit et son équipe tenteront, une nouvelle fois, d’obtenir la libération de leur client. Ainsi, selon l'hebdomadaire panafricain ''Jeune Afrique'', dans son édition n°2963-2964 du 22 octobre au 4 novembre 2017, Emmanuel Altit, conseil principal de Gbagbo, introduira d'ici à fin décembre 2017 une nouvelle demande de remise en liberté provisoire. ''JA'' croit savoir que Laurent Gbagbo aurait déjà choisi son pays d'accueil s'il parvenait à être libéré. «Le fondateur du Front populaire ivoirien (Fpi) séjournera à Bruxelles s'il est libéré provisoirement par la Cour pénale internationale (Cpi) début 2018. L'ex-chef de l’État ivoirien a choisi la Belgique pour rester au coté de son épouse, Nady Bamba, qui y réside en permanence avec leur fils David Al Raïs Gbagbo», écrit l'hebdomadaire panafricain. L’ancien président ivoirien est incarcéré à la prison de Scheveningen, aux Pays-Bas, depuis plus de cinq ans. Son procès a débuté en janvier 2016, mais au rythme actuel, il pourrait encore durer sept à huit ans. Lors de l’ouverture du procès en janvier 2016, la procureure Fatou Bensouda annonçait disposer de 138 témoins qui viendraient prouver le plan commun mis en place par le président Gbagbo pour conserver le pouvoir. Alors qu’elle doit achever ses auditions le 15 décembre 2017, force est de constater que de nombreux témoins se sont dé- sistés. Déjà le 12 avril 2017, la Cpi annonçait que 21 témoins avaient été sortis de la liste. Début octobre, annonce ''Jeune Afrique'', un tiers de ces témoins ont fait défection, contraignant la procureure à réaménager sa programmation. Si l’on tient compte du nombre des témoins qui ont déjà été entendus, on peut aisément conclure qu’il reste encore une vingtaine de té- moins au bureau du procureur. Les témoins de la défense se présenteront devant la Cpi à compter du 15 janvier 2018, apprend-on. La reprise du procès, suspendu pour ''problème de tré- sorerie'', est prévue pour le 6 novembre prochain.

S/L'INTER/Africsolprod

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