La Cour suprême a décidé jeudi de renvoyer devant une cour d'assises l'ancienne Première dame de Côte d'Ivoire, acquittée fin mars 2017 des charges de « crime contre l'humanité » et « crime de guerre ».

Le procès de Simone Gbagbo pour « crime de guerre » et « crime contre l’Humanité » est relancé. Jugé devant la cour d’assises d’Abidjan, l’ancienne Première dame avait été acquitté le 28 mars 2017. Mais cette décision a été cassée jeudi 26 juillet par la Cour suprême, a appris Jeune AfriqueLa juridiction avait été saisie il y a plus d’un an par la partie civile, qui représente l’État de Côte d’Ivoire, et le procureur général.

« L’audience de la Cour suprême a rendu son verdict hier [jeudi]. Elle a décidé de casser l’acquittement et de renvoyer Simone Gbagbo devant une cour d’assises qui sera constituée différemment », explique à JA son avocat, Me Rodrigue Dadjé. Ce dernier précise que les motivations de cette décision ne lui ont pas encore été communiquées, mais qu’il a déjà informé sa cliente.

L’accusation avait requis la prison à vie

Simone Gbagbo, 67 ans, avait été jugée pendant plusieurs mois pour son implication présumée dans des tirs d’obus sur le marché d’Abobo, un quartier d’Abidjan favorable à Alassane Ouattara − rival de son mari Laurent Gbagbo à la présidentielle de novembre 2010 − et sa participation présumée à une cellule qui organisait des attaques menées par des milices et des militaires proches du régime.

Alors que le procureur général avait requis à son encontre la prison à vie, la décision prise à la majorité des six jurés et annoncée par le président de la cour, le juge Kouadio Boiqui, avait été diversement apprécié.

S/J.A/AFRICSOL

Commentaires