Les proches du chef des miliciens Ninjas Nsiloulous espèrent que le mandat d'arrêt délivré à son encontre sera levé dans le cadre de la mise en œuvre des accords de paix signés avec le gouvernement, le 23 décembre dernier. La demande doit être examinée le 15 mars par le tribunal de grande instance de Brazzaville.
Le mandat d’arrêt contre Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, sera-t-il bientôt levé ?  Tous les espoirs des membres du  Conseil national des républicains (CNR) – le parti du pasteur Ntumi, interdit par les autorités depuis le mois d’avril 2016 -, sont en tout cas tournés vers l’ouverture de la prochaine session criminelle du tribunal de grande instance de Brazzaville, le 15 mars.

La demande de levée du mandat d’arrêt délivré en avril 2016 à l’encontre du chef des miliciens Ninjas Nsiloulous figure en effet au rôle des audiences. Et les partisans du pasteur Ntumi s’attendent à ce qu’ils soient annulés, à en croire Franck Eloge Mpassi, porte-parole du CNR. Ce dernier se dit « satisfait pour le moment » du respect de l’accord de paix signé le 23 décembre 2017 avec le gouvernement.

En novembre, le CNR avait soumis aux autorités une liste de 150 prisonniers, dont la libération figurait dans le cadre des négociations. À ce jour, 30 ont été libérés. Les 10 et 11 novembre, les 25 premières libérations de responsables du CNR avaient permis d’ouvrir la voie à la signature des accords de cessation des hostilités. Parmi eux, le secrétaire général du parti Jean-Gustave Ntondo et le porte-parole Franck Eloge Mpassi, les deux cadres qui ont conduit les négociations au nom du CNR.

Des libérations au compte-gouttes

Mercredi 7 mars, ce sont cinq Ninjas Nsiloulous, dont des proches du pasteur Ntumi, qui ont été sortis de prison après avoir passé entre 7 et 15 mois en détention provisoire : Alexandre Mouzita, conseiller départemental du CNR élu à Kindamba dans le Pool et Daniel Mbemba, membre du parti, tous les deux incarcérés à la DGST. Brice Batokolokoula, chauffeur du pasteur, Vanel Nsana et Brice Nkouka, sympathisants du CNR, avaient pour leur part été retenus dans un commissariat de Poto-Poto, un quartier de Brazzaville.

Les élus locaux de la région du Pool attendent beaucoup de la mise en œuvre des accords du 23 décembre. Ils estiment que les détentions provisoires ont « trop duré » et attendent la tenue de procès pour juger les Ninjas Nsiloulous « qui ont commis des crimes graves ».  De son côté, le CNR souhaite encore la levée de la suspension du parti et la libération des autres prisonniers.

S/JA/AFRIC'SOL

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