Alors que les grandes figures de l’opposition sont en retrait, en exil ou en prison, le chef de l’Etat sortant, Patrice Talon, est quasiment assuré d’être reconduit.

Près de 5,5 millions d’électeurs béninois sont appelés aux urnes, dimanche 11 avril, pour élire leur chef d’Etat, alors que le centre et le nord du pays sont paralysés par des manifestants qui dénoncent la confiscation du scrutin par le président sortant, Patrice Talon.

L’ancien homme d’affaires, qui a fait fortune dans les intrants agricoles puis le coton, a engagé son pays dans un tournant autoritaire. Sa réélection, face à deux candidats quasiment inconnus du public et de la même mouvance que lui – les anciens députés Alassane Soumanou et Corentin Kohoué –, est presque assurée.

Les grandes figures

 de l’opposition sont en exil ou condamnées à des peines d’inéligibilité. D’autres, comme le professeur d’université Frédéric Joël Aïvo, ont vu leur candidature recalée par la commission électorale car ils ne disposaient pas d’au moins seize parrainages, comme l’exige la Constitution de 2019. Au Bénin, pays autrefois salué pour sa stabilité et sa vigueur démocratique, 154 des 160 élus (maires et députés) appartiennent au camp de Patrice Talon.

S/LMA/Africsol

 

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