Cinq jours après les violences à Washington, une résolution a été déposée à la Chambre des représentants. Mais elle a peu de chances d’aboutir au Sénat, où elle risque de perturber le début de mandat de Joe Biden.

 
La probabilité que Donald Trump devienne le seul président de l’histoire des Etats-Unis mis en accusation à deux reprises au cours de son mandat a gagné en vigueur, lundi 11 janvier. Cinq jours après l’assaut donné par certains de ses fidèles contre le Capitole, le saint des saints de la démocratie américaine, la volonté de placer le président américain face à ses responsabilités avant la fin de son bail à la Maison Blanche, qui interviendra le 20 janvier à midi, a expliqué le dépôt en un temps record d’une résolution de mise en accusation concentrée en quatre courtes pages.

Contrairement à la première procédure d’impeachment, ouverte en septembre 2019, les démocrates considèrent que les faits se suffisent à eux-mêmes et que nulle enquête n’est donc nécessaire. Le texte de cette résolution met notamment en avant les déclarations incendiaires faites publiquement par Donald Trump lors d’un rassemblement avec ses sympathisants, au matin du 6 janvier, qui a débouché sur l’invasion du Congrès. Il s’agissait de tenter de retarder ou de remettre en question la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.

La résolution ajoute également les pressions exercées par le président sur un responsable républicain chargé de la supervision des élections du 3 novembre en Géorgie, lors d’une conversation téléphonique enregistrée à son insu, le 2 janvier. Le secrétaire d’Etat de Géorgie avait alors été sommé de « trouver » des votes lui permettant de devancer son adversaire démocrate.

« Une menace pour la démocratie »

« Tout cela fait que le président Trump a gravement mis en danger la sécurité des Etats-Unis et de ses institutions gouvernementales », estiment les auteurs démocrates de la résolution. « Il a menacé l’intégrité de la démocratie, interféré avec la transition pacifique du pouvoir, et mis en péril une branche » de l’Etat fédéral, poursuivent les auteurs de la résolution. « C’est pourquoi, Donald John Trump, par une telle conduite, a démontré qu’il restera une menace pour la sécurité, la démocratie et la Constitution s’il est autorisé à rester.

S/LMA/AFRICSOL

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