Après plusieurs agressions commises par des migrants à Amberg, en Bavière, des militants du Parti national démocrate allemand ont organisé des patrouilles dans les rues de la ville pour assurer la sécurité de la population. 

Depuis l'agression de plusieurs passants par des migrants dans la ville bavaroise d'Amberg le 29 décembre dernier, l'extrême droite allemande organise des patrouilles d'autodéfense afin de renforcer la sécurité des habitants. De quoi "choquer" le maire de la commune qui estime que les menaces de violence vont "trop loin".

"Je peux comprendre l'insécurité qui règne dans une partie de la population, mais les menaces de violences et la haine qui déferlent depuis les quatre coins du pays vont trop loin", a déclaré le maire d'Amberg Michael Cerny au quotidien local Mitteldeutsche Zeitung. Il a ajouté avoir informé la police de ces milices d'auto-défense qui se forment.

Le parti d'extrême droite NPD, proche de la mouvance néo-nazie, a publié en parallèle sur l'un de ses comptes Facebook des photos de plusieurs de ses membres, portant des vestes rouges avec le sigle du mouvement. On les y voit marchant sur les lieux où les agressions se sont déroulées peu avant le réveillon de la Saint-Sylvestre, ainsi que devant un foyer de demandeurs d'asile.

Quatre jeunes hommes originaires d'Afghanistan et d'Iran ont été arrêtés par la police après avoir, en état d'ébriété, agressé samedi soir une dizaine de passants dans la rue à Amberg. Ils doivent répondre de "coups et blessures".

Cette affaire a relancé le débat autour des demandeurs d'asile dans le pays, toujours sensible depuis l'arrivée dans le pays de plus d'un million d'entre eux en 2015 et 2016.

Objectif: "protection de la population autochtone"

Le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, partisan de la fermeté sur l'immigration au sein du gouvernement d'Angela Merkel, a appelé dans la foulée à faciliter l'expulsion des demandeurs d'asile coupables de crimes et délits dans le pays. L'extrême droite allemande, pour sa part, s'est saisie des agressions d'Amberg, comme elle le fait de la plupart des faits divers de ce type depuis des mois, pour marteler son message anti-migrants et anti-Merkel.

Une de ses cadres en Bavière, Katrin Ebner-Steiner a déclaré que "la population autochtone [devait] être elle-même protégée de toute urgence contre ces gens qui prétendument cherchent protection".

 

S/BFM/AFRICSOL

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